1. Que signifie pour l’Institut Français l’association avec le Groupe Renault Roumanie, dans ce partenariat durable, à long terme?
Effectivement, le partenariat entre l’Institut français de Roumanie et le Groupe Renault Roumanie est un partenariat de longue date. Il a beaucoup évolué ces dernières années en prenant des formes différentes. Le Groupe Renault Roumanie est engagé aux côtés de l’Institut français de Roumanie sur des sujets liés développement durable. Sur des projets dirigés vers les jeunes : je pense, en particulier, au Choix du Goncourt pour la Roumanie et à la promotion des études en France auprès des jeunes roumains.
L’étendue des relations de l’Institut Français de Roumanie avec le Groupe Renault Roumanie est importante. Nous réfléchissons à amplifier notre partenariat dans le domaine du développement durable. Nous avons, j’espère, aussi des projets pour 2020, tournés vers l’innovation.
2. Le Prix Goncourt - le choix de la Roumanie - a annoncé le gagnant pour 2019. Comment allez-vous promouvoir les ouvrages de ce projet culturel inédit?
Le « Choix du Prix Goncourt pour la Roumanie » est une très belle opération qui est menée depuis plusieurs années en partenariat entre l’Institut français de Roumanie et, notamment, le Groupe Renault Roumanie. Cette opération consiste à envoyer à un nombre de sept universités de Roumanie la présélection Goncourt de l’année. Ces livres sont lus par environ 80 étudiants. Cela représente 15 livres à lire pour chaque étudiant. Ces étudiants font leur choix, ils désignent le meilleur livre, le livre qui pourrait être le Goncourt de l’année selon eux. Ensuite, un représentant de chacune de ces universités vient à Bucarest et se réunit au sein d’un jury qui est parrainé par l’écrivain lauréat de l’année précédente. En 2018, c’était Pauline Delabroy- Allard pour le roman Elle s’appelait Sarah et les étudiants ont désigné pour le Choix du Goncourt Roumanie 2019 Santiago H. Amigorena pour le roman Le ghetto intérieur.
A partir de là, l’Institut français de Roumanie travaille avec les éditeurs roumains pour suggérer la traduction en roumain de ce livre, Choix du Goncourt pour la Roumanie. Régulièrement, nous soutenons, par deux programmes d’aide à la publication, l’édition de livre français en roumain. Cela correspond à peu près à une quinzaine d’ouvrages traduits tous les ans de français en roumain. Dans ce contexte, l’association d’image avec le Groupe Renault Roumanie est très intéressante car elle repose sur l’importance donnée aux jeunes.
3. Les jeunes représentent le public cible de nos actions culturelles dans le cadre du partenariat. Le Festival du Film Français a eu une édition record en 2019, comment les jeunes ont-ils perçu cet évènement ?
Le partenariat entre l’Institut français de Roumanie et le Groupe Renault Roumanie a pour fil rouge la jeunesse. Ce fil rouge, nous l’avons suivi en travaillant ensemble pour la promotion de la Caravane des études en 2019 dont je parlerai tout à l’heure, et nous l’avons également suivi pour l’organisation du Festival du film français en 2019. L’édition 2019 du Festival, en pleine Saison France-Roumanie, s’est tenu dans 13 villes c’est-à-dire 4 de plus que l’année précédente : Bucarest, Cluj, Timisoara, Iasi, Arad, Brasov, Braila, Buzau, Constanta, Sfintu Gheorghe, Sinaia et Suceava.
On a pratiquement atteint 150 projections contre une centaine en 2018. Le nombre des spectateurs a augmenté d’un tiers par rapport à 2018. On a dépassé les 7000 spectateurs, notre objectif est d’atteindre 10 000 spectateurs en 2020.
Le Festival a connu un fort succès auprès du jeune public, d’un public adolescent ou jeune adulte. Pourquoi ? Parce que d’abord, c’est une édition qui est attendue, parce qu’elle présente des films qui ont connu un succès critique ou un succès populaire dans l’année. Et surtout, parce qu’à travers le festival nous promouvons la jeune création.
C’est un axe fort de l’action de l’Institut français de Roumanie et c’est une priorité que nous partageons avec le Groupe Renault Roumanie. Nous avons fait une promotion active auprès de ce public jeune. Nous avons également organisé des rencontres avec des jeunes réalisateurs, les talents de demain, et des débats après les films. C’est une dimension que nous souhaitons développer en 2020 avec le Groupe Renault Roumanie. Nous voulons développer un volet qui permet aux jeunes de découvrir les formations possibles dans ce domaine : le cinéma est l’un des ADN de notre relation entre la France et la Roumanie. Il y a de nombreuses coproductions, de nombreux créateurs, réalisateurs, qui parlent français.
Cette année, pour l’ouverture du festival du Film français, nous assisterons à un évènement tout à fait particulier, exceptionnel, que je vous livre en avant-première. Il s’agit de l’inauguration de la Résidence de poche à l’Institut français, boulevard Dacia, qui devrait se tenir le premier jour du Festival. Je vous invite ce jour-là à découvrir la nouvelle Résidence d’artistes qui accompagnera l’ouverture de ce festival.
4. Est-ce que vous pourriez nous dévoiler quelques évènements de votre programmation 2020?
C’est encore prématuré mais je vous ai déjà donné quelques indices. Le premier indice concerne les études en France. Il s’agira pour nous de reconduire l’expérience de la Caravane des études francophones, en allant toujours dans plus de villes à la rencontre des jeunes.
Le deuxième, c’est l’inauguration de la Résidence de poche lors de l’ouverture du Festival du film français début avril.
Nous avons discuté également avec le Groupe Renault Roumanie d’un partenariat pour lancer un forum Jeunesse avec une grande personnalité du théâtre, Emmanuel Demarcy-Mota, le directeur de Théâtre de la Ville. Il s’agit de promouvoir les initiatives des jeunes en Europe.
Ensuite nous avons des projets qui touchent à l’innovation et, dans ce cadre, nous espérons pouvoir inviter un célèbre couple des chorégraphes, N+N Corsino, pour une exposition exceptionnelle qui joue avec le numérique et l’innovation. Je ne vous en dirai pas plus à ce stade.
À l’automne nous espérons continuer avec le Groupe Renault Roumanie l’expérience du Choix Goncourt.
Je voudrais enfin saluer l’intérêt porté par le Groupe Renault à la modernisation du réseau des alliances françaises, dont une est implantée à Pitesti, à proximité immédiate de l’écosystème de l’usine Dacia.
En attendant l’année 2020, je souhaite présenter, à votre Groupe et à son personnel, mes meilleurs vœux pour l’année qui arrive !